Depuis 1974, Moustafa vit et travaille à Londres où il dirige le Centre de recherches sur l'art et le dessin arabes Fe-Noon Ahmed Moustafa qu'il a créé en 1983. Il a enseigné et donné des conférences à travers le monde. Actuellement, il est professeur invité auprès du Prince of Wale's Institute of Architecture et de la University of Westminster à Londres, et enseigne à la Faculté des Beaux Arts de l'Université d'Alexandrie en Egypte.
Il a été nommé récemment membre expert de l'art de l'Islam auprès du Oxford Centre for Islamic Studies.

Des expositions de sa production artistique variée comprenant des peintures, des tapisseries, des sérigraphies, des vitraux se sont tenues dans nombre des plus grandes villes du monde.
La gamme de supports à travers lesquels s'exprime son art témoigne des relations hautement créatives et productives qu'il a nouées avec certains des artisans et techniciens d'Europe les plus raffinés, notamment les tisserands de la famille Pinto de Felletin-Aubusson, en France, et les verriers du studio Derix à Taunusstein, en Allemagne.
Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections privées et de prestigieuses institutions, telles que les musées nationaux de Grande-Bretagne et d'Egypte, ainsi que dans d'autres enceintes publiques de notoriété internationale.

En 1997, en reconnaissance de sa renommée mondiale dans le domaine de l'art islamique et de la position particulière qu'il occupe en tant qu'artiste musulman britannique résidant depuis de nombreuses années en Angleterre, Sa Majesté la Reine Elizabeth II commande à Ahmed Moustafa une œuvre du titre Rencontre des deux océans dont elle fait don au Pakistan à l'occasion du cinquantième anniversaire de la fondation de cet Etat.
Ce chef d'œuvre de calligraphie islamique stratifiée, présenté par Sa Majesté à Islamabad dans le cadre d'une exposition sur " les traditions du respect - La Grande-Bretagne et la culture de l'Islam " parrainée par le British Council, reflète la suprême importance qu'attache Ahmed Moustafa à la création, à travers son art, de passerelles culturelles fondées sur la compréhension et le respect mutuels.
La création de passerelles culturelles est l'essence même de l'exposition de ses oeuvres qui s'est tenue en 1998 à la Pontificia Universitas Gregoriana sous le patronage de l'Altajir World of Islam Trust ; première exposition d'un artiste musulman au Vatican, elle a posé une pierre milliaire dans la construction des relations entre le Christianisme et l'Islam.
En 1966, Ahmed Moustafa se diplôme avec mention " nationale " à la Faculté des Beaux Arts de l'Université d'Alexandrie, où il continue à enseigner la peinture et la scénographie jusqu'en 1973.
Il se voit décerner d'importants prix pour ses peintures et ses sculptures " occidentales " à l'occasion des Biennales internationales d'Alexandrie de 1968 et 1974.

En 1974, il bénéficie d'une bourse pour poursuivre des études de perfectionnement dans la gravure artistique auprès de la Central School of Art and Design de Londres, où il obtient son master avec mention en 1978 ; il enseigne dans cette école la calligraphie arabe de 1980 à 1982, exerçant également les fonctions d'expert responsable pour les cours post-universitaires de dessin arabe.

En 1989, après onze années de recherches assidues, le Council for National Academic Awards lui décerne un doctorat pour son ouvrage sur les Fondements scientifiques des caractères arabes réalisé dans le cadre de la Central School of Art and Design en collaboration avec le British Museum.
Cette recherche remarquable, digne de susciter de plus vastes échos, identifie la codification géométrique exacte de " l'écriture proportionnée ". Développée au IXè siècle par le vizir et calligraphe Ibn Muqla, cette écriture a établi pour l'exécution des caractères arabes des critères consacrés qui ont été appliqués pendant plus d'un millénaire. La redécouverte de Moustafa a clarifié en outre les principes géométriques qui sous-tendent l'harmonie visuelle de l'ensemble de l'art et de l'architecture islamiques.